Famines, migrations et oeuvre du salut

Gérald Caussé, de l'épiscopat président, a dit lors de la conférence générale d'octobre 2013, en parlant de la mondialisation:

Ces changements planétaires servent les desseins du Dieu Tout-Puissant. Le rassemblement de ses élus des quatre coins de la terre ne s’opère pas seulement par l’envoi de missionnaires dans des pays lointains. Il se produit aussi dans nos villes et dans nos quartiers par la venue chez nous de personnes issues d’autres régions. Beaucoup d’entre elles, sans le savoir, sont conduites par le Seigneur vers un endroit où elles pourront entendre l’Évangile et rejoindre le troupeau.

Ce principe est tout aussi vrai avec des "changements" dramatiques issus de la guerre et de la famine.

Léhi et sa famille ont fui l'apostasie et la guerre pour établir une colonie fondée sur les commandements de Dieu (raison pour laquelle l'obtention des plaques d'airain était cruciale).

Abraham, Isaac et Jacob ont dû se réfugier dans des pays étrangers pour survivre aux famines qui ont frappé chacune de leurs générations respectives. Ces migrations ont permis à ces prophètes d'apporter les bénédictions de l'Evangile aux peuples qui les ont accueilli. Abraham a enseigné la nature de Dieu aux Egyptiens en se servant de leur intérêt pour l'astronomie (Abraham 3). Jacob a béni Pharaon en arrivant en Egypte (Genèse 47:10), après que Dieu a établi son fils Joseph pour justement sauver son peuple et tous ceux qui les entouraient de la famine.

Élimélec et sa famille sont allés à Moab à cause de la famine. C'est là que Ruth est entrée dans la famille, avant de suivre Naomi et de se convertir ("Ton Dieu sera mon Dieu") et d'entrer dans le lignage du roi David, et plus tard du Messie lui-même.

Nous ne pouvons pas manquer de voir la main de Dieu dans tous ces événements, ces bouleversements climatiques et géopolitiques, en gardant à l'esprit que l'oeuvre et la gloire de Dieu, c'est "réaliser l'immortalité et la vie éternelle de l'homme".

La Terre et ses ressources n'appartiennent pas à leurs intendants, qui devront rendre compte au Créateur de cette administration.

Bien qu'une époque de rareté relative s'annonce et a déjà commencé, ouvrons les yeux sur les opportunités que représentent ces nouveaux défis.

Si des "étrangers" viennent chercher de la nourriture à nos portes, préparons-nous non seulement à les nourrir temporellement, mais surtout sachons saisir l'occasion de faire retentir les trompettes du Rétablissement aux oreilles de ceux pour qui le jour n'a pas encore paru.

On pourrait contester qu'on a suffisamment à faire "chez nous", tant sur le plan temporel que spirituel. Je répondrais que le problème vient de notre état d'esprit et notre structure de vie et que la faute n'est certainement pas celle des immigrants, qui ont selon toute vraisemblance été envoyés par Dieu (Matthieu 21:42-43). Et d'autre part, si vous en doutez, demandez un peu à n'importe quel missionnaire ou ancien missionnaire ayant servi dans les pays occidentaux d'où venait la plupart des personnes qu'ils ont instruites.

Le Seigneur rassemble son peuple des quatre coins du globe (hmh, un globe a-t-il des coins?_bizarre cette expression). Nous avons contracté l'alliance de participer à l'oeuvre du rassemblement. Cette oeuvre prend des formes parfois inattendues. Ne luttons pas contre Dieu en espérant sauvegarder un confort illusoire et temporaire.

Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi. Matthieu 25:35-36