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Trouver la joie

  • Sirius
  • 12 sept. 2021
  • 9 min de lecture

Dernière mise à jour : 10 nov. 2021


Suivre le Christ, c'est s'engager sur le chemin qui conduit au vrai bonheur. Un chemin difficile et exigeant mais rempli de joie avec la promesse que sa paix nous sera donnée. Cette perspective nous permet d'entreprendre ou de continuer à suivre cette voie avec enthousiasme.


Il semble que trop souvent nous marchions sur le chemin de la vie de disciples de Jésus-Christ en passant à côté des pépites de joie que le Seigneur y dépose pour nous. Des perles de grand prix.

Les Ecritures nous enseignent que Jésus-Christ est le seul chemin à notre disposition pour retourner auprès du Père. L'expérience se charge aussi de nous amener à cette conclusion quand nous avons erré trop longtemps et que nous nous tournons vers lui pour nous repentir, décidés à marcher à nouveau dans ses pas. Le Saint-Esprit prend alors place en nous, et la joie qui nous envahit nous rappelle que ce n'est pas par défaut que nous voulons le suivre. C'est parce que nous sommes faits pour avoir de la joie, et qu'il est généreux à nous la donner. Il est le seul à pouvoir nous la donner.


Nous parlons ici de la joie véritable, pas des plaisirs éphémères de cette vie. De ce sentiment profond et durable de faire partie de la famille de Dieu, d’avoir un avenir éternel et de savoir que tout ira bien, quoi qu’il arrive.


Chaque étape du plan de notre Père pour nous est l’occasion de vivre de grandes joies. Cela a commencé même avant cette vie, dans les cieux, quand il nous a présenté son plan:


Job 38: 4-7


4 Où étais-tu quand je fondais la terre ? Dis-le, si tu as de l’intelligence.
5 Qui en a fixé les dimensions, le sais-tu ? Ou qui a étendu sur elle le cordeau ?
6 Sur quoi ses bases sont-elles appuyées ? Ou qui en a posé la pierre angulaire,
7 Alors que les étoiles du matin éclataient en chants d’allégresse, Et que tous les fils de Dieu poussaient des cris de joie ?

De même, lors de notre conversion initiale, quand nous avons décidé de nous engager en faisant alliance avec Dieu, nous l’avons fait parce que nous avons ressenti grâce au Saint-Esprit quelque chose qui nous depassait et nous comblait. C’était un moment de grande joie et nous avons contracté ces alliances pour nos premiers parents:


Moïse 5:10-15


10 Et ce jour-là, Adam bénit Dieu, fut rempli (du Saint-Esprit) et commença à prophétiser concernant toutes les familles de la terre, disant : Béni soit le nom de Dieu, car à cause de ma transgression, mes yeux sont ouverts, et j’aurai de la joie dans cette vie, et je verrai de nouveau Dieu dans la chair.
11 Et Eve, sa femme, entendit tout cela et se réjouit, disant : Sans notre transgression, nous n’aurions jamais eu de postérité et nous n’aurions jamais connu le bien et le mal, la joie de notre rédemption et la vie éternelle que Dieu donne à tous ceux qui obéissent.

Non seulement la récompense finale qui nous est promise est une joie parfaite, ce qu’on compris Adam et Ève, mais aussi la promesse est faite aux fidèles qu’ils seront emplis de joie durant cette vie.


Mosiah 2:41

41 Et de plus, je désirerais que vous méditiez sur l’état béni et bienheureux de ceux qui gardent les commandements de Dieu. Car voici, ils sont bénis en tout, tant dans le temporel que dans le spirituel

Pour certains d’entre nous les années ont passé et il arrive que cet enthousiasme ne soit plus là et que nous ayons l’impression de ne plus trouver cette joie que nous trouvions auparavant.

Quelles sont les raisons qui peuvent nous empêcher de trouver aujourd’hui cette joie qui nous est pourtant promise?


Il est important de se poser la question car le chemin en question n'est pas le chemin de la facilité. Il comporte un cocktail de sacrifices, d'épreuves et de challenges à même de nous faire progresser et de nous raffiner à la hauteur de ce à quoi le Père nous destine. Si nous ne trouvons pas de joie sur ce chemin, cela peut devenir la source d’une grande frustration et nous faire entrer dans une spirale négative, voire destructrice.


Nous nous sentons comme dans ces rêves où nous devons aller quelque part en urgence ou bien lorsque nous sommes poursuivis mais où nous nous sentons freinés par une force invisible, chaque pas supplémentaire nous coûte un peu plus que le précédent et nous nous réveillons au moment où nous allons sombrer.


A plus ou moins long terme nous perdrons la force et la motivation nécessaires pour continuer à garder les commandements et nous nous en détournerons. C’est la stratégie que Satan utilise pour faire chuter les personnes auxquelles il n’arrive pas à s’attaquer autrement. Il a plusieurs manières de procéder pour essayer de nous amener à cette situation. Passons en revue les principales à l’aide des Ecritures et des paroles des serviteurs autorisés du Seigneur:


Les mauvaises motivations

Quand nous ne faisons pas les choses pour les bonnes raisons nous ne pouvons obtenir la récompense, notamment la joie.


Quand bien même nous avons un témoignage de l'Evangile rétabli, nous ne sommes pas à l'abri d'oublier ce pourquoi nous avons initialement décidé de devenir disciples de Jésus-Christ.


Moroni 7:6-9


6 Car voici, Dieu a dit qu’un homme méchant ne peut pas faire ce qui est bien ; car s’il offre un don, ou prie Dieu, s’il ne le fait pas avec une intention réelle, cela ne lui profite en rien.
7 Car voici, cela ne lui est pas imputé comme justice.
8 Car voici, si un homme méchant fait un don, il le fait à contrecœur ; c’est pourquoi, cela lui est imputé comme s’il avait retenu le don ; c’est pourquoi, il est imputé comme mauvais devant Dieu.
9 Et de même aussi cela est imputé comme mal à un homme, s’il prie et ne le fait pas avec une intention réelle du cœur ; oui, et cela ne lui profite en rien, car Dieu ne reçoit aucun de ceux-là.

Ne nous arrive t-il pas de faire les choses plus par habitude que par désir sincère? De vouloir faire les choses pour conserver les apparences? De chercher à faire le minimum en espérant obtenir le maximum? De faire une chose en cherchant à en retirer de la reconnaissance ou quoi que ce soit d’autre en retour ?

Quand nous laissons l’adversaire glisser ces mauvaises motivations dans notre esprit et notre cœur, nous lui concédons la victoire. Nous allons faire un effort, produire un fruit, pour de mauvaises raisons. Nous aurons perdu de l’énergie à faire ce travail, sans bénéficier de la récompense. Nous nous retrouvons donc avec une opération dont le produit final est négatif pour nous. Si nous multiplions les opérations de ce genre alors arrivera le jour ou notre solde sera à zéro. Nous n’aurons plus la force et la motivation pour une seule opération de plus. Nous quitterons le chemin en blâmant le Seigneur de ne pas nous avoir béni comme il l’avait promis malgré nos efforts.


L’obéissance partielle


Cette problématique est cousine de la précédente. J’aime beaucoup illustrer ce principe avec la parabole de la locomotive à vapeur. Pour qu’une locomotive à vapeur puisse avancer il faut faire bouillir une grosse quantité d’eau. C’est la vapeur qui s’en dégagera qui une fois mise sous pression fera se mouvoir les roues.


Si le machiniste ne fourni pas assez d’effort pour pelleter le charbon dans la chaudière, le foyer ne sera pas porté à une température suffisante pour que l'eau atteigne son point d’ébullition. Quand bien même il aura beaucoup travaillé, s’il n’a chauffé l’eau qu’a 99°C et ne poursuit pas son effort, le train n’aura au final pas bougé d’un centimètre.

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De même, si nous n’obéissons que partiellement aux commandements, le Seigneur ne peut pas nous donner les bénédictions promises et nous ouvrons grand la porte de notre coeur à l’adversaire pour qu’il vienne y semer de mauvais sentiments.


Nous devons faire preuve de diligence, c’est à dire d’un effort constant et persistant dans le temps et éviter à tout prix la procrastination et la suffisance. Le Seigneur nous met clairement en garde contre cette attitude.


Doctrines & Alliances 58: 31-33:


31 Qui serais-je, dit le Seigneur, si j’avais promis et n’avais pas accompli ?
32 Je commande, et les hommes n’obéissent pas ; je révoque, et ils ne reçoivent pas la bénédiction.
33 Alors, ils disent dans leur cœur : Ce n’est pas l’œuvre du Seigneur, car ses promesses ne se sont pas accomplies. Mais malheur à ceux-là, car leur récompense les attend en bas et non en haut.

L’obéissance sélective


l'histoire tragique d'Acan dans Josué 7 nous enseigne ce principe. Le peuple d'Israël mené par Josué subit une grosse défaite face au peuple d'Aï parce qu'une seule personne, Acan, a désobéi au Seigneur en une seule chose et a pris des objets qu'il a convoité à Jericho alors que le Seigneur avait interdit de prendre quoi que ce soit.



Acan cache les objets qu'il a dérobé à Jericho


Josué 7:1-11


1 Les enfants d’Israël commirent une infidélité au sujet des choses vouées à la destruction. Acan, fils de Carmi, fils de Zabdi, fils de Zérach, de la tribu de Juda, prit des choses vouées à la destruction. Et la colère de l’Éternel s’enflamma contre les enfants d’Israël.
2 Josué envoya de Jéricho des hommes vers Aï, qui est près de Beth-Aven, à l’orient de Béthel. Il leur dit : Montez et explorez le pays. Et ces hommes montèrent et explorèrent Aï.
3 Ils revinrent auprès de Josué et lui dirent : Il est inutile de faire marcher tout le peuple ; deux ou trois mille hommes suffiront pour battre Aï ; ne donne pas cette fatigue à tout le peuple, car ils sont en petit nombre.
4 Trois mille hommes environ se mirent en marche mais ils prirent la fuite devant les gens d’Aï.
5 Les gens d’Aï tuèrent environ trente-six de leurs hommes ; ils les poursuivirent depuis la porte jusqu’à Schebarim et les battirent à la descente. Le cœur du peuple lui manqua et il perdit courage.
6 Josué déchira ses vêtements et se prosterna jusqu’au soir, face contre terre devant l’arche de l’Éternel, lui et les anciens d’Israël, et ils se couvrirent la tête de poussière.
7 Josué dit : Ah ! Seigneur Éternel, pourquoi as-tu fait passer le Jourdain à ce peuple pour nous livrer entre les mains des Amoréens et nous faire périr ? Oh ! si nous avions décidé de rester de l’autre côté du Jourdain !
8 De grâce, Seigneur, que dirai-je après qu’Israël a tourné le dos devant ses ennemis ?
9 Les Cananéens et tous les habitants du pays l’apprendront ; ils nous envelopperont et ils feront disparaître notre nom de la terre. Et que feras-tu pour ton grand nom ?
10 L’Éternel dit à Josué : Lève-toi ! Pourquoi restes-tu ainsi prosterné ?
11 Israël a péché ; ils ont transgressé mon alliance que je leur ai prescrite, ils ont pris des choses vouées à la destruction, ils les ont dérobées et ont menti, et ils les ont cachées parmi leurs bagages.

De même qu’Acan, nous sommes souvent tentés de mettre de côté certains commandements. Il est tentant de penser que nous pouvons vivre à la fois dans le monde et dans le royaume de Dieu. Cependant les bénédictions du Seigneur sont pour ceux qui se consacrent entièrement à lui, ou tout du moins qui essayent sincèrement.


Le serpent d’airain


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Alors que faire lorsque nous nous trouvons dans cette situation ou nous n’éprouvons pas la joie que nous cherchons au plus profond de notre âme?


Paradoxalement, c’est lorsque notre engagement à suivre le Seigneur nous semble trop lourd qu’il faut nous l’intensifier car il est le seul à pouvoir nous soulager.


Comme nous l’avons vu précédemment, c’est précisément notre manque d’engagement à un degré ou à un autre qui est probablement à l’origine de notre état.


Souvenons nous du serpent d’airain que Moïse éleva dans le désert.


Alma 33:19-23


19 Voici, Moïse a parlé de lui ; oui, et voici, une figure fut élevée dans le désert, afin que quiconque la regarderait vécût. Et beaucoup regardèrent et vécurent.
20 Mais peu comprirent la signification de ces choses-là, et cela à cause de l’endurcissement de leur cœur. Mais il y en eut beaucoup qui étaient si endurcis qu’ils ne voulurent pas regarder, c’est pourquoi ils périrent. Or, la raison pour laquelle ils ne voulaient pas regarder, c’est parce qu’ils ne croyaient pas que cela les guérirait.
21 Ô mes frères, si vous pouviez être guéris rien qu’en jetant les regards autour de vous afin d’être guéris, ne regarderiez-vous pas rapidement, ou préféreriez-vous vous endurcir le cœur dans l’incrédulité et être paresseux, de sorte que vous ne jetteriez pas les regards autour de vous, de sorte que vous péririez ?
22 S’il en est ainsi, le malheur s’abattra sur vous ; mais s’il n’en est pas ainsi, alors jetez les regards autour de vous et commencez à croire au Fils de Dieu, à croire qu’il viendra racheter son peuple, et qu’il souffrira et mourra pour expier ses péchés, et qu’il se relèvera d’entre les morts, ce qui réalisera la résurrection, que tous les hommes se tiendront devant lui pour être jugés au dernier jour, jour du jugement, selon leurs œuvres.
23 Et maintenant, mes frères, je désire que vous plantiez cette parole dans votre cœur, et lorsqu’elle commencera à gonfler, alors nourrissez-la par votre foi. Et voici, elle deviendra un arbre, jaillissant en vous jusqu’à la vie éternelle. Et alors, que Dieu vous accorde que vos fardeaux soient légers par la joie de son Fils. Et même tout cela, vous pouvez le faire si vous voulez. Amen.

Le Seigneur nous a été donné, comme le serpent d’airain. Il est la solution à tous nos problèmes. Il prend notre joug sur lui si nous plaçons notre confiance en lui. Il nous donne sa paix, pas comme le monde la donne.


Puissions-nous toujours nous souvenir de Lui, la source de la joie véritable et éternelle.




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