Ne résistez pas à l'Esprit!
- Sirius
- 25 nov. 2024
- 6 min de lecture

Nous pouvons considérer à tort que le Saint-Esprit est un guide ponctuel qui viendra nous avertir dans les moments de menace imminente, nous témoigner de vérités lors de grands et rares événements spirituels, ou nous guider lors des choix décisifs de notre vie. Cependant, si tel est le cas, nous passons à côté du principal.
En réalité, le Saint-Esprit a été prévu comme un compagnon constant pour nous. Et ce rôle, il le remplit sans jamais faillir, mais souvent, nous lui résistons comme le dit Paul dans le livre des Actes.
"Vous, hommes rebelles, dont le coeur et les oreilles sont fermés aux appels de Dieu, vous résistez toujours au Saint-Esprit."
Actes 7:51
Cette expression de "résister au Saint-Esprit" devrait nous interpeller. Le terme résister signifie s'opposer à une force. Le Saint-Esprit est une force. Dans le Livre de Mormon nous lisons
"Car l’Esprit du Seigneur ne luttera pas toujours avec l’homme."
2 Néphi 26:11
Avec ce terme de lutte nous sommes bien dans le registre de la force. Le Saint-Esprit est une force constante que nous, saints des derniers jours devons revêtir. Lors de notre confirmation, le don du Saint-Esprit nous a été conféré avec les paroles suivantes "Recevez le Saint-Esprit". Notez qu'il s'agit d'une injonction et non pas d'une invitation. Ce don qui est, après le sacrifice de son Fils, le plus grand que notre Père Céleste nous ait conféré, ne vient pas sans contrepartie. (Comme tous les dons de Dieu). Ce don est d'une portée incommensurable.
De tous les hommes et toutes les femmes de ce monde, toutes époques confondues, très peu se sont vu accorder le privilège de pouvoir avoir la compagnie constante d'un membre de la divinité. Nous pouvons accueillir Dieu en nous, le laisser éclairer chacun de nos pas, nous accorder son pouvoir pour nous transcender et opérer toute sorte de miracles dans et à travers nous. Si les gens du monde entier savaient que ce pouvoir existe et en comprenaient la portée, ils se précipiteraient en masse dans les fonds baptismaux.
Car voici, je vous le dis encore : si vous voulez entrer par le chemin et recevoir le Saint-Esprit, il vous montrera tout ce que vous devez faire.
2 Néphi 32:5
La contrepartie à ce merveilleux don, c'est que nous devons écouter et ne pas résister. Le Liahona, analogie par excellence du Saint-Esprit, fonctionnait selon trois pincipes, la foi, la dilligence et l'attention que Léhi et sa famille lui accordaient.
La foi c'est la confiance dans le fait que le Saint-Esprit nous guidera dans les parties les plus fertiles du désert, et que même si à première vue il nous envoie dans un désert, ultimement il nous conduit à la terre promise. La dilligence c'est notre engagement constant à suivre cette direction et notre prompt repentir dès le premier écart. L'attention, c'est notre disposition à nous défaire des attractions de ce monde et à tourner notre esprit vers les cieux pour être réceptifs aux nouvelles directives. (penser de manière céleste).
Et il arriva que moi, Néphi, je vis que les aiguilles qui étaient dans la boule marchaient selon la foi, et la diligence, et l’attention que nous leur accordions.
Et une nouvelle écriture était aussi écrite dessus, qui était claire à lire, qui nous donna une certaine compréhension des voies du Seigneur ; et elle était écrite et changeait de temps en temps, selon la foi et la diligence que nous lui accordions.
1 Nephi 16:28-29
Nous pourrions donc, par déduction, dans le cas où nous éprouvons des diffucltés à ressentir le Saint-Esprit, nous demander dans lequel de ces trois domaines est-ce que nous péchons.
Le fait est, que le Saint-Esprit, lui, a constamment un rôle à jouer dans notre vie et que le fait de ne pas le ressentir pendant une période prolongée doit pour nous être un signal d'alerte qui nous incite à promptement corriger ce qui doit l'être dans notre vie. Faute de quoi notre coeur s'endurcira et nous nous trouverons dans l'incapacité de ressentir l'Esprit-Saint, tout comme Amulek en a témoigné.
Néanmoins, après tout cela, je n’ai jamais su grand-chose des voies du Seigneur, et de ses mystères, et de son pouvoir merveilleux. J’ai dit que je n’en ai jamais su grand-chose ; mais voici, je me trompe, car j’ai vu beaucoup de ses mystères et de son pouvoir merveilleux ; oui, dans la préservation de la vie de ce peuple.
Néanmoins, je me suis endurci le cœur, car j’ai été appelé de nombreuses fois et je n’ai pas voulu entendre ; c’est pourquoi je savais tout cela, et cependant je ne voulais pas savoir ; Alma 10: 5-6
Amulek, s'est finalement repenti et a pu goûter la joie du disciple. Il a délaissé ses péchés, son rang social et ses richesses pour bénéficier de ce don précieux. A l'opposé, nous trouvons l'exemple de Korihor qui a recherché ces choses ardemment et nous lisons sa triste confession:
Korihor avança la main et écrivit, disant : Je sais que je suis muet, car je ne peux pas parler ; et je sais qu’il n’y avait que le pouvoir de Dieu qui pouvait faire tomber cela sur moi ; oui, et j’ai toujours su qu’il y avait un Dieu. 53 Mais voici, le diable m’a trompé, car il m’est apparu sous la forme d’un ange et m’a dit : Va et ramène ce peuple, car ils se sont tous égarés derrière un Dieu inconnu. Et il m’a dit : Il n’y a pas de Dieu ; oui, et il m’a enseigné ce que je devais dire. Et j’ai enseigné ses paroles ; et je les ai enseignées parce qu’elles étaient agréables à l’esprit charnel ; et je les ai enseignées jusqu’à avoir beaucoup de succès, de sorte que j’ai vraiment cru qu’elles étaient vraies ; et c’est pour cela que j’ai résisté à la vérité jusqu’à faire tomber cette grande malédiction sur moi.
Alma 30:52-53.
Nous aussi, nous savons qu'il y a un Dieu. Nous avons reçu suffisamment de témoignages. Si nous ne nous endurcissons pas le coeur, le Seigneur nous communique par son Esprit une multitude de directives au quotidien.
Une pensée nous vient, nous incitant à nous plonger dans la parole de Dieu en étudiant les Ecritures. Un sentiment envahit notre coeur nous invitant à demander pardon à quelqu'un. Un appel nous est lancé par un membre de l'épiscopat et nous entendons au fond de nous la voix de l'Esprit nous dire que c'est le Seigneur qui nous appelle. Une sensation douce nous incite à ne pas nous laisser aller à la colère dans une situation tendue. Une petite voix nous souffle qu'en ce jour de Sabbat nous pourrions trouver une meilleure activité que celle que nous sommes en train de faire. Les occasions sont aussi diverses et multiples que les individus et les situations de la vie.
A chaque fois que nous décidons d'ignorer ces appels, de repousser à plus tard ou de nous fabriquer une excuse pour nous justifier de ne pas écouter, nous résistons à l'Esprit. A contrario, lorsque nous décidons d'ouvrir grandes nos oreilles spirituelles pour être réceptifs à ces appels et que nous nous efforçons de les suivre immédiatemment, sans proctrastiner, nous laissons le gouvernail de notre vie dans les mains du Maître, nous sommes renouvellés sprituellement et devenons de plus en plus célestes.
Nous devons avoir confiance en nos premières impressions. Parfois, nous cherchons à rationaliser, nous nous demandons si nous ressentons une impression spirituelle ou s’il ne s’agit que de nos propres pensées. Nous mettons en doute nos sentiments une fois, deux fois (nous l’avons tous fait) et nous rejetons l’Esprit. Nous remettons en question les conseils divins. Joseph Smith, le prophète, a enseigné que si vous écoutez la première impression, vous serez dans le vrai neuf fois sur dix.
Les premières impressions sont de la pure inspiration des cieux. Lorsqu’elles nous confirment quelque chose ou nous en témoignent, nous devons les reconnaître pour ce qu’elles sont et ne jamais les laisser filer. C’est bien souvent l’Esprit qui nous inspire à tendre la main à quelqu’un dans le besoin, en particulier à des membres de notre famille ou à des amis. « Ainsi, […] la petite voix douce, qui chuchote et pénètre tout » nous indique les occasions d’enseigner l’Évangile, de témoigner du Rétablissement et de Jésus-Christ, d’offrir notre soutien et de secourir l’un des précieux enfants de Dieu.
Que l'esprit soit avec nous, Ronald A. Rasband, conférence générale d'avril 2017
Quel don précieux que ce don du Saint-Esprit. Grâce à ce don nous sommes liés au Christ qui lui-même nous lie au Père pendant notre bref passage hors de leur présence sur cette Terre. Au dernier jour, nous ne pourrons pas dire que nous n'avions pas les moyens de réussir, car nous avons reçu ce don. Puisque nous l'avons reçu et surtout désiré, faisons-en, comme nous le rappelle si souvent notre cher prophète, l'usage le plus intensif possible.
le Saint-Esprit est le messager. Il transmettra à votre esprit des pensées que le Père et le Fils veulent que vous receviez. Il est le Consolateur. Il vous fera éprouver de la paix. Il témoigne de la vérité et confirmera ce qui est vrai si vous écoutez et lisez la parole du Seigneur. Je vous redemande de faire tout ce qui est nécessaire pour accroître votre aptitude spirituelle à recevoir des révélations personnelles.
Écoutez le, Russell M. Nelson, conférence générale d'avril 2020
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