Révélation, prophétie, confirmation et répétition
- Morinehtar
- 28 oct.
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"Tout ce qui [sera dit par les serviteurs autorisés de Dieu] sous l'inspiration du Saint-Esprit sera Écriture, sera la volonté du Seigneur, sera la parole du Seigneur, sera la voix du Seigneur" (D&A 68:4)

On pourrait se contenter de dire que ce qui n'est pas correct n'est pas inspiré, mais au-delà de ça on nous enseigne que ce qui constitue la doctrine sont les enseignements constamment répétés sur une longue période de temps (les alternatives pouvant être des directives concernant une période donnée, voire parfois l'opinion intellectuelle personnelle de l'orateur/l'auteur).
Ce principe n'est pas une nouveauté liée à la profusion d'informations et d'archives disponibles dans les derniers jours.
Le rassemblement d'Israël par exemple, est un thème récurrent dans le Livre de Mormon (qui en est d'ailleurs un des instruments principaux).
De plus, un autre principe sous-jacent est avancé ici: une révélation, ou une prophétie, n'est pas nécessairement une nouvelle information, une doctrine inédite et/ou révolutionnaire. Car la fin du verset susmentionné dit que tout ce qui est dit sous l'inspiration constitue "le pouvoir de Dieu pour le salut". Le pouvoir de Dieu, rien de moins, et pour le salut, rien de plus. Pas pour la curiosité, pas pour satisfaire les passions, ni l'orgueil des incrédules. "Pour le salut" signifie que Dieu révèle tout ce qui est nécessaire pour l'accomplissement de ses desseins.
Nous savons que recevoir un témoignage de la parole de Dieu, ou de la divinité et du rôle de Sauveur de Jésus-Christ est une révélation_l'apôtre Jean a témoigné que "le témoignage de Jésus est l'esprit de la prophétie". (Apocalypse 19:10)
À partir de là, est-ce que rendre témoignage de ces choses constitue une prophétie? Ou faut-il être "prophète" pour "prophétiser"? En tout cas, le Seigneur, qui attend de Ses enfants que les dons qu'il leur octroie soient magnifiés, valide le témoignage rendu de ceux qui en ont reçu un pour le bénéfice de ceux qui croient en leurs paroles:
À d’autres, il est donné de croire en leurs paroles, afin d’avoir, eux aussi, la vie éternelle, s’ils restent fidèles. D&A 46:14
C'est d'ailleurs la description même du premier témoignage de Néphi, dont le coeur a été "adouci", "de sorte [qu'il crut] toutes les paroles qui avaient été dites par [son] père" (1 Néphi 2:16).
Bien sûr, dans l'Église rétablie, nous avons une notion particulière de ce qu'est un prophète, ou une prophétie, qui s'éloigne un peu de la définition classique et populaire de prédiction d'évènements futurs_voire de divination (cf "Christ, prophétise: qui t'a frappé?"). Même dans l'église primitive, le récit des Actes suggère cette vision du terme (Actes 15:32; 21:10-11).
Aujourd'hui, nous avons coutume d'appeler "prophète" le seul détenteur de toutes les clés de la prêtrise données sur terre à un moment donné, soit l'actuel président de l'Église.
Jacob, frère de Néphi, concilie quelque peu ces deux notions, dans Jacob 6:1, où il annonce que sa propre prophétie est de confirmer celle d'un autre prophète. Il réaffirme une ancienne prophétie et considère cela comme une prophétie.






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