L'Église de Jésus-Christ n'est pas homophobe; l'amour parfait bannit toute crainte
- Morinehtar
- 11 avr. 2022
- 13 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 avr. 2022
Une caractéristique des lois du mondes est qu'elles sont changeantes, et reflètent ce que le roi Mosiah, dirigeant néphite, a appelé "la voix du peuple". En effet, même si un tyran est au pouvoir et édicte des lois injustes, et "qu'il n'est pas facile de détrôner un roi inique", il y a une forme de consentement dans la soumission aux lois. Mais la juste subversion en elle-même est un débat pour une autre fois.
L'homophobie, qui constitue un crime, à la fois pour la société, et dans l'esprit des idéologies progressistes, n'échappe pas à ce phénomène évolutif: sa définition est floue et change en fonction de la personne ou de l'institution à qui on se réfère.

Ainsi, pour le moment (c'est-à-dire en avril 2022), la loi française qualifie d'homophobie "le fait de manifester de la haine envers une personne en raison de son orientation sexuelle réelle ou supposée". L'association "S.O.S Homophobie" se concentre également sur les personnes en décrivant des "attitudes ou manifestations de mépris, de rejet ou de haine envers des personnes homosexuelles".
Pourquoi est-ce important? Parce que l'Église, ses dirigeants, ses membres, qui sont appelés à transmettre l'avis révélé du Seigneur qui en est la tête, condamnent l'homophobie dans ce sens. Dieu et son Église appellent à aimer tout le monde, toutes les personnes, sans discrimination. Dieu et son Église non seulement distinguent le pécheur et le péché, mais définissent le "péché" comme la rébellion contre Dieu, et reconnaissent que les tentations dont fait partie l'attraction sexuelle pour les personnes de même sexe 1) ne constituent pas un péché en soi et 2) ne caractérisent pas les personnes concernées, qui sont définies par leur identité d'enfant de Dieu.
Les apôtres ces dernières années ont abondamment expliqué l'importance de ne pas nous identifier à nos circonstances, de ne pas nous limiter à nos succès, à nos faiblesses, à nos péchés, à l'une ou l'autre de nos caractéristiques. Si je suis colérique, je vais croire qu'un prophète qui condamne la colère me condamne. Si je suis homosexuel, je vais croire qu'un membre de l'église qui témoigne de la doctrine de la famille me condamne. Mais si je m'identifie comme un enfant de Dieu pour qui la terre a été créée et pour qui le Christ a donné sa vie, dans le but de m'ouvrir la porte de l'exaltation, alors je peux reconnaître que mes faiblesses, mes péchés, mes infirmités sont ce qu'ils sont et n'abaissent en rien ma valeur et mon potentiel divins.
Jean 8: 10-11
Alors s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a-t-il condamnée ? Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus : va, et ne pèche plus.
Je pourrais m'arrêter là, honnêtement. C'est la version courte: il y a une loi divine, la miséricorde du Christ est là pour permettre au pécheur de se repentir, de vivre une vie meilleure, à la hauteur du potentiel d'enfant de Dieu qu'il ou elle est. Dieu et son Fils ne haïssent pas ceux qui choisissent un mode de vie qui ne correspond pas à ce qu'ils voudraient leur offrir. Le Christ a donné sa vie pour tous, par amour. Et il a dit: "Va, et ne pèche plus". Il n'a pas dit: "Tout baigne, tout va, tout passe". Le but des commandements est de nous orienter vers le genre de vie que Dieu mène, parce que Dieu veut l'exaltation de tous ses enfants. Si ses enfants choisissent autre chose, il en sera attristé, parce qu'il les aime. Mais il ne les hait pas.
Les prophètes sont appelés pour transmettre la connaissance et la volonté de Dieu sur terre.
Je n’ai d’inimitié à l’égard de personne. Je vous aime tous, mais je hais certaines de vos actions. Je suis votre meilleur ami, et s’il y a des personnes qui manquent leur but c’est leur propre faute. Si je réprimande un homme et qu’il me haïsse, c’est un insensé, car j’aime tous les hommes.
Le monde post-moderne refuse cette distinction entre le péché et le pécheur. Le relativisme moral refuse l'existence de la notion de "péché"....en tout cas, de "péché" non consensuel.
La définition de Wikipédia_et pour rappel, n'importe qui peut modifier le contenu des articles de Wikipédia_est préoccupante en ce qu'elle élargit la notion d'homophobie au "mépris, rejet violent, ou la haine [non seulement des personnes, mais aussi des] pratiques ou des représentations homosexuelles ou supposées l'être". Pourquoi s'en préoccuper, si la définition n'est pas "officielle"? Non seulement parce que la plupart des gens iront là chercher leur compréhension de ce qui est condamnable au sein de notre société, mais aussi parce que c'est cette notion qui est la plus représentative de notre culture, et que les lois sont susceptibles d'évoluer en ce sens, ce qui rendrait "illégale" la prédication de l'Évangile. Car si l'attraction homosexuelle elle-même ne constitue pas un péché, les pratiques et comportements homosexuels, eux, le constituent. La tentation n'est pas un péché; y céder, si. C'est pourquoi l'Église lutte pour la liberté de religion, pour trouver un équilibre entre les lois favorisant la liberté religieuse et les lois non discriminatoires.
Le rôle de l'Église sur terre est d'être l'ambassade de Dieu, de faire connaître sa volonté, être le canal par lequel la prêtrise et ses ordonnances sont rendus disponibles, tout ça afin de préparer les enfants de Dieu pour l'exaltation et de préparer le monde pour la Seconde Venue de Jésus-Christ. Les principes et commandements qui y sont enseignés viennent de Dieu par révélation et conformément au plan de salut, et c'est la vocation de l'Église de les prêcher et de les enseigner, car c'est sa raison d'être, même si les enseignements de Jésus-Christ ne sont pas populaires, ni ne font consensus.
La loi de chasteté telle que nous la connaissons, qui limite les relations sexuelles au mariage entre un homme et une femme légitimement mariés, et donc exclut toute relation homosexuelle, fait partie du même plan, dont l'objectif est de permettre aux enfants de Dieu d'entrer dans leur exaltation et de devenir des parents éternels.
Le mariage selon le plan de Dieu n'est pas une question d'habiter et de vivre avec une personne dont on est amoureux. C'est la première étape dans la fondation d'une famille qui a vocation à devenir éternelle, avec la création d'enfants spirituels comme gloire suprême. "Aimer" une personne n'est pas un critère suffisant pour la qualifier pour le mariage, au sens céleste du terme. Être une personne qui recherche les bénédictions de l'exaltation semble essentiel, et ce n'est pas possible sans la dualité homme/femme, à cause de la nature même de l'exaltation, qui est de devenir des parents célestes.
D'ailleurs, la forme d'amour par excellence qui est due entre époux est la charité, l'amour pur du Christ, que l'on est supposé arriver à éprouver pour tous, ce qui montre bien que le mariage et la famille ont autre chose que l'amour seul comme fin en soi.
Quid des couples "hétérosexuels" mariés qui pour une raison quelconque ne peuvent pas avoir d'enfants? Sont-ils damnés? Ou montrent-ils leur foi en contractant et en honorant des alliances dont la portée dépasse cette vie mortelle, des alliances qui sont la fondation de la famille éternelle? Car oui, cette vie est pleine d'imperfections et d'injustices et d'épreuves, mais la foi en Jésus-Christ est la foi en Sa bonté, Sa miséricorde, Son pouvoir de guérison, et bien sûr, la foi en Sa résurrection et en la nôtre, avec un corps parfait dans lequel les fidèles recevront tout ce qui leur aura été promis.
Certaines personnes disent parfois que Jésus n'a jamais parlé du sujet de l'homosexualité au cours de son ministère terrestre. Il y a un passage qui me fait dire le contraire. Dans Matthieu 19, les disciples interrogent le Maître au sujet du mariage et du divorce. Quand Jésus dénonce la pratique de ceux qui répudient leurs femmes, les disciples expriment leur avis que si l'homme est lié à sa femme à un si haut degré [qu'il ne puisse pas s'en débarrasser à la légère], "il n'est pas avantageux de se marier." La réponse du Seigneur ouvre des perspectives intéressantes:
11 Il leur répondit : Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné.
12 Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère ; il y en a qui le sont devenus par les hommes ; et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne.
Je ne pense pas me tromper en disant que le terme d' "eunuques" fait ici référence au célibat, étant donné que Jésus répond à ses disciples qui lui disent qu'il n'est apparemment pas avantageux de se marier.
Et bien que je reconnaisse volontiers que mon interprétation soit personnelle, il me semble que dans le cadre du plan de salut, si nous sommes tous appelés à un jour ou l'autre fonder une famille, il est intéressant de noter que le Christ cautionne le célibat (durant la vie mortelle) dans certains cas. Et bien que le fait d'être sujet à une attraction sexuelle pour les personnes de même sexe n'est probablement pas la seule raison, c'est une caractéristique qui pourrait correspondre aux trois exemples donnés par le Seigneur: "Dès le ventre de leur mère" peut se référer à un facteur de développement de l'enfant à naître (occurrence ou non d'un pic de testostérone à un moment déterminant). Dans ce cas, le fait qu'un facteur biologique soit à l'origine d'une attraction pour les personnes de même sexe semble naturellement conduire à une vie de célibat pour le Christ. "Se sont rendus tels par les hommes": peut-être un sens plus commun du terme d'eunuque, peut-être une question de culture. "À cause du royaume des cieux": on pense tout de suite à l'apôtre Paul, qui a préféré consacrer sa vie à la prédication de la parole sans "s'encombrer" de devoirs domestiques et de responsabilités familiales. Mais ce ne peut être un cas général, la plupart des serviteurs autorisés de Dieu étant amenés à se marier au cours de leur vie. Mais au nom du royaume de Dieu, une personne peut aussi être amenée à devoir porter sa croix en s'abstenant de se marier plutôt que de céder aux inclinations de sa chair....au même titre que des personnes dites "hétérosexuelles" qui ne trouvent pas de partenaire.
Mais quoi qu'on pense de cette parole de Jésus en particulier, il n'en demeure pas moins que la doctrine du mariage et de la famille, tels qu'enseignée par l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, est cohérente avec la doctrine du plan du salut. L'Église n'enseigne pas ce qui est au goût du jour, et ça n'a jamais été le cas. Parfois la société est plus en phase avec les enseignements de l'Evangile, parfois pas. Et bien que certaines choses ne paraissent pas "justes" aux yeux de beaucoup, souvenons-nous que les voies du Seigneur ne sont pas nos voies, et que Son objectif est de nous mener à l'exaltation. Le modèle de société idéal céleste n'est pas le modèle de société idéal téleste... Nous vivons certes dans un monde téleste. Mais l'Église est là pour préparer les hommes à vivre dans un monde céleste. Et c'est justement parce que nous ne comprenons pas tout, et parce que les pensées de Dieu sont au-dessus de nos pensées que nous devons faire preuve de foi en Lui. Nous devons avoir foi que c'est notre bonheur qu'Il veut, et que c'est en suivant les instructions révélées aux prophètes que nous serons le plus heureux.
La foi est un choix délibéré d'autant plus difficile que nous vivons une sorte de choc des cultures. Les valeurs diffèrent, dont les notions de bien et de mal, et pourtant nous vivons tous ensemble. Quand il y a consensus, tout va bien: quand l'Église condamne les sévices ou d'autres formes de violences, la société ne s'en plaint pas, parce qu'elle partage ces valeurs. Quand l'Église promeut l'entraide et le service, personne pour ainsi dire n'y voit à redire parce que la société en reconnaît la valeur. Mais certains principes comme la loi de chasteté, ou la loi de la dîme, la parole de sagesse, l'organisation de la prêtrise requièrent davantage de foi parce que nous n'avons pas toutes les informations (thé, café, ordination à la prêtrise des hommes de couleur), parce que les principes n'ont de sens que dans le cadre de vérités spirituelles (la loi de chasteté est cohérente avec le plan de salut dans lequel nous croyons; par la dîme nous manifestons notre conviction que l'Eglise est le royaume de Dieu sur terre que nous nous engageons à édifier en le soutenant financièrement). Et c'est alors que les personnes qui n'ont pas la foi dans l'Evangile rétabli de Jésus-Christ sont confrontées à des enseignements qu'elles ne comprennent pas, et qu'elles peuvent interpréter à travers le prisme de leurs propres valeurs, ce qui souvent les conduit à s'offenser à cause de la parole.
Mais, me direz-vous, pourquoi défendre des principes qui n'ont pas de sens pour ceux qui n'ont pas les mêmes valeurs? C'est comme ça qu'on attire des conflits.
D'abord, il s'agit de ne pas mettre la charrue avant les boeufs: quand on prêche l'Évangile, on enseigne la doctrine, la nature et le but des choses. Les missionnaires enseignent le rétablissement de l'Evangile, le plan de salut, précisément parce qu'ils enseignent les commandements dans le cadre de ces vérités éternelles.
Ensuite, l'Église, encore une fois, est l'ambassade de Dieu sur terre. Les apôtres ont été appelés par Dieu dans le but de prêcher son Evangile. Ils sont sous mandat de faire connaître la volonté et l'avis du Seigneur. Elder M. Russell Ballard l'a ainsi formulé:
Les apôtres ont la responsabilité d’être des sentinelles sur les tours pour voir et enseigner la doctrine du Christ. Vous savez tous que la définition traditionnelle du mariage est attaquée aujourd’hui. Il y a des gens qui circonscrivent la discussion en terme de droits civiques. La Première Présidence et le Collège des douze apôtres ont expliqué la position de l’Église et la doctrine de l’objectif et du plan de Dieu pour que ses enfants d’esprit fassent l’expérience de la condition mortelle, qui est essentielle à notre vie éternelle.
Je suppose que beaucoup n’ont peut-être pas lu la déclaration faite plus tôt cette année. Je cite une partie de cette déclaration :
« Les changements de la loi civile ne modifient pas la loi morale que Dieu a établie et ne peuvent, en fait, le faire. Dieu attend de nous que nous respections ses commandements, quelles que soient les divergences d’opinion ou les tendances de la société. Sa loi de chasteté est claire : les rapports sexuels n’ont leur place qu’entre un homme et une femme légitimement mariés. Nous vous exhortons à étudier et à enseigner aux membres de l’Église la doctrine énoncée dans la brochure : « La famille : Déclaration au monde ».
La déclaration continue :
« Les personnes qui défendent le mariage homosexuel ont droit à la courtoisie. Il en est de même pour celles qui s’y opposent. […]
« En tant que membres de l’Église, nous avons la responsabilité d’enseigner l’Évangile de Jésus-Christ et de mettre en valeur les grandes bénédictions qui découlent du respect des commandements de Dieu ainsi que les conséquences inévitables qui résultent du fait de les ignorer. Nous vous invitons à prier pour que les gens de partout aient le cœur adouci vis-à-vis des vérités de l’Évangile, et que la sagesse soit accordée à ceux qui sont appelés à prendre des décisions concernant des questions essentielles pour l’avenir de la société.

Elder Jeffrey R. Holland l'a expliqué en ces termes:
Je nous rappelle que pendant que nous tendons la main à la brebis égarée et que nous l’aidons à revenir, nous avons aussi une profonde responsabilité envers les quatre-vingt-dix-neuf autres qui sont restées, et envers les souhaits et la volonté de leur berger. Il y a une bergerie et nous sommes tous censés y être, sans parler de la sécurité et des bénédictions qui découlent du fait d’être dans la bergerie. Mes jeunes frères et sœurs, cette Église ne pourra jamais « niveler par le bas » sa doctrine en réponse à la bienveillance sociale ou à l’opportunisme politique ou à n’importe quel autre motif. Ce n’est que la position élevée de la vérité révélée qui nous procure une base vers laquelle élever une personne qui est peut-être tourmentée ou qui se sent peut-être abandonnée. Notre compassion et notre amour, des caractéristiques et des exigences fondamentales de notre christianisme, ne doivent jamais être perçus comme un compromis avec les commandements. Comme l’a dit un jour le merveilleux George MacDonald, dans de telles situations, « nous ne sommes pas tenus de dire tout ce que nous croyons, mais nous sommes tenus de ne pas même paraître ce que nous ne croyons pas ».
Il peut être très difficile, voire déroutant pour certaines personnes, de se trouver confronté à de telles situations dans les problématiques sociales complexes d’une société démocratique. Les jeunes peuvent se poser des questions sur telle opinion ou telle règle défendue par l’Église en disant : « D’accord, nous ne croyons pas que nous devons vivre ou agir de telle ou telle façon, mais pourquoi devons-nous obliger les autres à faire de même ? N’ont-ils pas de libre arbitre ? Ne sommes-nous pas moralisateurs et prompts à juger, lorsque nous forçons les autres à avoir nos croyances, et exigeons d’eux qu’ils agissent d’une certaine manière ? » Dans ces cas, il nous faut expliquer avec délicatesse pourquoi nous défendons certains principes et nous opposons à certains péchés, où qu’ils se trouvent parce que les problèmes et les lois qu’ils impliquent ont des conséquences non seulement sociales ou politiques, mais éternelles. Et bien que nous ne souhaitions pas offenser les personnes qui ont des croyances différentes des nôtres, nous sommes encore plus désireux de ne pas offenser Dieu, ou comme l’Écriture le dit, de ne pas « [offenser] celui qui est [notre] législateur » et en effet je parle de lois morales importantes.
Mes jeunes amis, il y a une grande variété de croyances dans ce monde et le libre arbitre est pour tous, mais personne n’est libre d’agir comme si Dieu était muet sur ces questions, ou comme si les commandements ne comptaient que si le public les approuve. Au vingt-et-unième siècle, nous ne pouvons plus fuir. Nous allons devoir nous battre pour que soient établies des lois, des circonstances et des environnements qui permettent la libre pratique et la propagation de la religion dans le monde. C’est là un moyen de tolérer que nous vivions à Babylone mais sans en faire partie.
Que dire de plus?
Ainsi, nous voyons l'importance de la définition de l'homophobie.
L'Église et ses membres ne peuvent être de véritables disciples de Jésus-Christ s'ils persécutent les personnes attirées par les personnes de même sexe. Mais les disciples de Jésus-Christ s'opposent aux pratiques et comportements homosexuels au même titre qu'ils s'opposent aux pratiques et comportement hétérosexuels qui enfreignent la loi de chasteté, au même titre qu'ils s'opposent à la corruption et à la malhonnêteté, à l'orgueil et à la violence, bref, à toutes les sortes de péchés contre Dieu, son plan, son Evangile, ses commandements, donnés pour le bien-être, la progression et le bonheur de ses enfants.
L'oeuvre de Dieu requiert la liberté de religion. Le plan de salut requiert le libre arbitre. Nous devons pouvoir vivre ensemble, croyants et incroyants, croyants de doctrines diverses, en paix. Nous devons lutter pour préserver la démocratie, pour préserver nos droits et nos garanties de pouvoir adorer et servir notre Dieu, et notamment de pouvoir continuer à prêcher son Evangile.
Il se peut que le temps vienne où nous serons légalement considérés comme des criminels parce que nous prêchons le plan de Dieu, et que 1) l'Évangile rétabli sera considéré comme une doctrine homophobe et 2) les lois auront évolué de manière à restreindre notre liberté d'opinion et d'expression.
En nous faisant baptiser, nous avons contracté l'alliance de persévérer jusqu'à la fin. En recevant nos dotations dans le temple, nous avons contracté l'alliance d'obéir à la loi du sacrifice, pour soutenir et défendre le royaume de Dieu.
Nous devons nous armer du pouvoir de Dieu, comme le prophète Russell M. Nelson nous exhorte à le faire depuis quelques années, afin d'être prêts à affronter l'opposition, afin d'être prêts à payer le prix, quel qu'il soit, de notre engagement dans la cause du Seigneur.
Et en recherchant le pouvoir de Dieu, je crois que ça signifie que nous devons nous armer de la connaissance de la parole, et de l'amour pur du Christ. Plus nous serons remplis de charité, et plus nous serons des vecteurs de l'amour de Dieu pour ses enfants, et moins nous nous qualifierons pour une phobie quelconque. Plus profonde sera notre compréhension de la doctrine de l'Évangile de Jésus-Christ, moins nous serons susceptibles d'être perturbés par des vents de doctrines contraires. C'est ainsi que nous aurons la capacité d'être des pacificateurs, comme Elder Neil L. Andersen nous a invités à l'être lors de la dernière conférence générale: "les pacificateurs ne sont pas passifs; ils sont persuasifs à la manière du Sauveur".
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