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Mariage: Le chemin des alliances, ou les étapes d'édification d'un foyer céleste

  • Morinehtar
  • 10 sept. 2022
  • 13 min de lecture

Dernière mise à jour : 14 avr. 2024


La Déclaration au monde sur la famille indique que: "on a le plus de chances d'atteindre le bonheur en famille lorsque celle-ci est fondée sur les enseignements de Jésus-Christ".

Certainement les enseignements de Jésus-Christ incluent le chemin des alliances, ou en d'autres termes, la préparation à contracter des alliances avec notre Père Céleste, l'accomplissement des ordonnances de la prêtrise par lesquelles nous contractons ces alliances, et l'alignement de notre vie avec les engagements pris lors de ces occasions sacrées.


Le point culminant des ordonnances de la prêtrise est la création d'une nouvelle famille éternelle, c'est-à-dire la création du cadre dans lequel les engagements pris lors des autres ordonnances peuvent et doivent être mis en oeuvre.

NB: Bien entendu, là où on doit se marier civilement avant d'aller au temple, le mariage civil marque le début de la famille. Toutefois d'un point de vue spirituel, l'état d'esprit des époux au moment du mariage, même s'ils n'ont pas l'occasion de se rendre au temple, doit correspondre à ce stade de leur progression: si on se marie, c'est pour vivre maritalement, et le genre de vie qu'on entend mener, pour apporter la joie doit correspondre à la nature du bonheur (cf Alma 41:11).


Il est intéressant (et vital) de noter que dans la perspective de notre progression éternelle, le scellement d'un homme et d'une femme dans la maison du Seigneur ne vient qu'après que l'homme et la femme aient contractées l'alliance du baptême et aient reçu leurs dotations. L'homme a reçu le serment et l'alliance de la prêtrise. La famille telle qu'ordonnée par Dieu, c'est-à-dire voulue et organisée par lui, est composée d'un homme et d'une femme qui parce qu'ils vivent déjà selon les alliances contractées avant de se marier, sont armés pour affronter ensemble les difficultés de la vie, éviter certaines situations et en résoudre d'autres. Pensez-y:


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Alliance du baptême: nous avons là deux personnes disposées à porter les fardeaux l'un de l'autre (sans exclure les personnes extérieures à la famille dans la mesure de leurs capacités), disposées à pleurer avec ceux qui pleurent (l'empathie servirait-elle dans le couple?), à consoler ceux qui ont besoin de consolation, à être les témoins de Dieu en tout temps et en toutes choses et dans tous les lieux où ils sont (penser soirée familiale, Viens et Suis-Moi), servir Dieu et garder ses commandements (ils rendent des comptes au même Maître). Et tous les deux reçoivent le Don du Saint-Esprit, qui apporte la paix, la joie, l'amour et l'espérance dans le foyer.


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Ordination à la prêtrise de Melchisédek: le Seigneur est extrêmement clair sur le genre de personnes qu'il attend que soient ceux qui détiennent sa prêtrise. Il explique dans D&A 121: 34-46 (c'est une longue citation, mais les paroles sont magnifiques, et elles s'appliquent aussi bien aux femmes qui recherchent le pouvoir de la prêtrise dans leur vie, à travers notamment le don du Saint-Esprit):


34 Voici, il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus. Et pourquoi ne sont-ils pas élus ?
35 Parce que leur cœur se porte tellement vers les choses de ce monde et aspire tant aux honneurs des hommes, qu’ils n’apprennent pas cette grande leçon :
36 que les droits de la prêtrise sont inséparablement liés aux pouvoirs du ciel et que les pouvoirs du ciel ne peuvent être maîtrisés ou utilisés que selon les principes de la justice.
37 Il est vrai qu’ils peuvent nous être conférés, mais lorsque nous entreprenons de couvrir nos péchés ou d’assouvir notre orgueil, notre vaine ambition, ou d’exercer, avec quelque degré d’injustice que ce soit, une emprise, une domination ou une contrainte sur l’âme des enfants des hommes, voici, les cieux se retirent; l’Esprit du Seigneur est attristé, et lorsqu’il est retiré, c’est la fin de la prêtrise ou de l’autorité de cet homme.
38 Voici, avant qu’il s’en aperçoive, il est laissé à lui-même pour regimber contre les aiguillons, persécuter les saints et combattre Dieu.
39 Nous avons appris par triste expérience qu’il est de la nature et des dispositions de presque tous les hommes de commencer à exercer une domination injuste aussitôt qu’ils reçoivent un peu d’autorité ou qu’ils croient en avoir.
40 C’est pour cela que beaucoup sont appelés, mais peu sont élus.
41 Aucun pouvoir, aucune influence ne peuvent ou ne devraient être exercés en vertu de la prêtrise autrement que par la persuasion, par la longanimité, par la gentillesse et la douceur, et par l’amour sincère,
42 par la bonté et la connaissance pure qui épanouiront considérablement l’âme sans hypocrisie et sans fausseté—
43 réprimandant avec rigueur en temps opportun, sous l’inspiration du Saint-Esprit ; et faisant preuve ensuite d’un redoublement d'amour envers celui que tu as réprimandé, de peur qu’il ne te considère comme son ennemi ;
44 afin qu’il sache que ta fidélité est plus forte que les liens de la mort.
45 Que tes entrailles soient également remplies de charité envers tous les hommes et envers les frères en la foi, et que la vertu orne sans cesse tes pensées ; alors ton assurance deviendra grande en la présence de Dieu, et la doctrine de la prêtrise se distillera sur ton âme comme la rosée des cieux.
46 Le Saint-Esprit sera ton compagnon constant et ton sceptre, un sceptre immuable de justice et de vérité ; et ta domination sera une domination éternelle et, sans moyens de contrainte, elle affluera vers toi pour toujours et à jamais.

Les alliances contractées lors de la dotation affirment le don de soi à Dieu, par l'obéissance et le sacrifice, la loi de chasteté et la loi de consécration.



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L'obéissance: comme lors de l'alliance du baptême, l'affirmation préalable de la soumission à Dieu de la part de chaque époux garantit qu'ils auront un référentiel commun auquel mesurer leur progression, un guide vers lequel se tourner, et plus généralement ils s'assurent de la protection qui vient de l'obéissance aux commandements de Dieu et à la loi et aux principes de l'Evangile de Jésus-Christ.

En effet, "la réussite conjugale et familiale repose, dès le départ et constamment, sur la foi, la prière, le repentir, le pardon, le respect, l’amour, la compassion, le travail et les divertissements sains" (La Famille: Déclaration au monde).


Le sacrifice: en mettant Dieu et son royaume en priorité dans leurs vies, les futurs époux ennoblissent leur caractère en servant une cause plus noble qu'eux-mêmes. En sachant que le foyer est l'unité de base de l'Eglise, que le prophète nous demande de faire de notre foyer un sanctuaire de foi, cette abnégation est absolument essentielle dans l'établissement d'un foyer céleste.


La loi de chasteté n'a pas changé arrivée au temple depuis le baptême. Pour des raisons évidentes de fidélité et de loyauté envers le conjoint, l'obéissance à la loi de chasteté est un prérequis au mariage. Mais aussi parce qu'elle est une composante de la loi de consécration, qui vient juste après.

Premièrement, il ne nous appartient pas de nous donner, ou de donner notre corps hors des limites établies par Dieu. Dans 1 Corinthiens 6: 18-20, l'apôtre Paul a enseigné:


Fuyez l’impudicité. Quelque autre péché qu’un homme commette, ce péché est hors du corps ; mais celui qui se livre à l’impudicité pèche contre son propre corps.
Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ?
Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu.

Ensuite, parce que même ne nous appartenant pas, nous avons le libre arbitre, et qu’en vivant cette loi nous reconnaissons activement et délibérément cette appartenance à Dieu qui est la nôtre, ce qui spirituellement nous place en bonne position pour obéir à la loi suivante.


La loi de consécration est souvent mal comprise. Pourtant, elle est la somme de toutes les alliances contractées jusqu’alors, en ce qui concerne notre positionnement par rapport à Dieu, et nous engage en plus à réellement avoir l’oeil fixé sur la gloire de Dieu_non pas le temps de l’ordonnance, ni le temps d’une mission de prosélytisme, mais bien toute notre vie_et à dédier tous nos efforts, toutes nos entreprises, toutes nos ressources au sens large (financières, mais aussi compétences, temps) à l’édification du royaume de Dieu. Or, la gloire de Dieu consiste à réaliser l’immortalité et la vie éternelle de l’homme. En fondant un foyer, nous participons au plan de salut. En faisant de notre foyer une unité de Sion, dont les ressources et les ambitions sont alignées avec la volonté de Dieu et les missions de l’Église, nous accomplissons le plan du salut, puisque les membres du foyer sont sanctifiés par la foi au Christ qui les conduit.


Comprenons ceci : nous nous donnons à Dieu, nous nous consacrons à lui, avant de nous marier, ou de nous sceller. L’homme et la femme qui sont agenouillés à l’autel ne se donnent pas l’un à l’autre. Ils se sont préalablement donnés à Dieu, et Dieu par l’autorité de la prêtrise donne la femme à l’homme et l’homme à la femme. C’est crucial, et ça change tout. Car en contractant l’alliance du mariage alors que l’on est en phase avec les autres alliances déjà contractées, dans l’esprit d’humilité et nos ambitions et nos aspirations étant fixées sur la gloire de Dieu, l’orientation de la vie de la famille ainsi créée en mènera les membres vers les bénédictions promises de la joie et de l’espérance, des pouvoirs des cieux et du salut, avec la capacité de lutter contre et de vaincre l’adversité.


Prenons deux exemples de difficultés conjugales classiques, récurrentes et qui affligent un grand nombre de familles, y compris tristement au sein de l’Église, parce que la nature du mariage selon le plan de Dieu est mal comprise ou ignorée, et voyons comment la préparation ou une mise en pratique plus complète des engagements pris lors des alliances peuvent solutionner ces difficultés.


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1) Les difficultés et les désaccords liés à la gestion des finances


C’est l’exemple à la fois le plus simple et le plus varié dans sa résolution.

Le mari et l’épouse qui obéissent à la loi du sacrifice et à la loi de consécration maîtrisent leurs envies et leurs ambitions matérielles et sociales (y compris en ce qui concerne les loisirs) pour mieux servir l’oeuvre du Christ sur la terre. Schématiquement, c’est très simple. Le Seigneur a toujours été très clair au sujet de l’égoïsme, et sur le fait que nous devons subvenir à nos besoins, mais que Satan nous tenterait par l’acquisition de richesses et de gloire, lui qui murmure continuellement qu’on peut tout acheter dans ce monde avec de l’argent. Si déjà toutes les familles comprenaient et vivaient ce principe, bien des conflits seraient apaisés.

Il resterait alors à équilibrer « il n’est pas juste qu’un homme possède davantage qu’un autre » avec « celui qui n’a pas soin des siens a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle ». Là où il y a de la place pour le débat, parce que les lignes sont souvent culturelles, c’est principalement pour savoir où s’arrêtent les « besoins » et où commence le luxe, en sachant qu’il est facile de ne jamais avoir assez pour pouvoir se tourner vers les autres. Ensuite, il s’agit de prioriser ensemble comment allouer les « excédents » dans l’édification du royaume, ce qui requiert de la sagesse et la prière, ainsi que la tenue de conseils de famille ouverts : il n’y a pas d’ordre préétabli parce que les circonstances et les opportunités sont changeantes.

Mais voyons-nous comment le chemin des alliances prépare les époux à regarder et à marcher dans la même direction ?

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2) La jalousie


De toutes tailles et de toutes formes, la jalousie frustre nombre de couples. Pourtant là encore, les alliances de l’Évangile répondent par les principes élevés qu’elles contiennent.


Commençons par le plus évident : la loi de chasteté, dont fait partie l’alliance du baptême et renouvelée et renforcée lors de la dotation, implique une fidélité totale de chaque conjoint envers l’autre. Si on part du principe que le couple se marie dans le but de fonder une famille éternelle, et qu’il arrive à l’autel avec une recommandation à l’usage du temple, il y a normalement une assurance agrandie de ce côté-là. On ne se marie pas le coeur volage. C’est, pour ainsi dire, contraire à la loi. Qu’est-ce que ça change, me direz-vous, vu l’imperfection et la fragilité humaines face aux commandements en général ? Et bien ça change que l’alliance est contractée avec Dieu, et que la victime d’une infidélité peut compter sur un Dieu juste et miséricordieux pour lui apporter la consolation et l’exaltation si elle-même respecte ses alliances ; par ailleurs l’offense est portée contre Dieu autant que contre le conjoint, et l’offenseur a des comptes à rendre à Dieu autant que l’offensé ne peut pas se substituer à Dieu. Ça change aussi que, si on soupçonne son conjoint d’infidélité (mais qu’on n’en est pas sûr), on peut contrôler sa jalousie en comparant le comportement du conjoint à son engagement envers ses autres alliances. La probabilité est faible qu’il ou elle travaille activement à son salut tout en le sapant de cette façon. Bien entendu, l’hypocrisie existe, mais elle n’est pas majoritaire. Enfin, si les soupçons s’avèrent justifiés, s’il y a infidélité, l’alliance du baptême promet le pardon à ceux qui se repentent. Il n’y a pas lieu d’être jaloux(se). Jamais.


La jalousie, possessive, montre une incompréhension de l’alliance du mariage, qui est une association volontaire d’un fils de Dieu avec une fille de Dieu, qui certes se promettent fidélité et loyauté totales, mais en aucun cas ne deviennent la propriété l’un de l’autre. Beaucoup de problèmes viennent de la définition, encore une fois propre à chacun et donc pas universelle, des implications de la loyauté et des frontières de l’intimité. Il convient que le couple s’entende et se mette d’accord, au moins entre eux, sur ces définitions. L’amitié, et le mariage encore plus, reposent sur l’amour et la confiance mutuelles. Il faut de l’humilité pour reconnaître que son partenaire est une personne à part entière et aussi libre qu’on l’est soi-même. Alors même qu’il est juste d’avoir des attentes élevées envers son mari ou sa femme, il est d’autant plus approprié de le ou la laisser répondre à ces attentes en étant libre de le faire, prouvant ainsi le bien-fondé de la confiance placée en lui ou en elle. Et encore une fois, si échec il y a, il faut considérer le plan du salut et garder une perspective à long terme. Un coupable qui marche sur le chemin des alliances se repentira, ou sera retranché, selon la justice et la miséricorde de Dieu, de même qu’une victime incapable de pardonner aura aussi des comptes à rendre : en effet, le repentir manifesté dans l’alliance du baptême n’est pas complet ou sincère sans disposition à pardonner aux autres leurs offenses.


Les principes liés à l’alliance et à l’exercice de la prêtrise pour les hommes, ou du don du Saint-Esprit pour les femmes, contenus dans D&A et cités plus haut, sont aussi sans équivoque : « exercer une emprise, une domination ou une contrainte sur l’âme [de son conjoint] » offense l’Esprit de Dieu, qui s’en va. La jalousie qui conduit à vouloir contrôler ou surveiller son conjoint est contraire aux principes de la prêtrise.


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La jalousie est une manifestation de l’envie, de la convoitise de qui voudrait posséder l’autre. Notre Père Céleste nous a accordé le libre arbitre, alors même qu’il voudrait plus que tout que nous soyons siens. Mais il veut que nous le voulions. Le but du chemin des alliances est de nous permettre de devenir comme lui. Comme lui signifie accepter que l’autre choisisse d’être avec nous. Nous devrions être reconnaissants que quelqu’un accepte de nous épouser, et non pas jaloux.

Jésus-Christ a donné sa vie pour nous racheter. Pour respecter le libre arbitre de chacun, il a payé le prix fort pour nous inciter à choisir de l’accepter. Il a dit : « Et mon Père m’a envoyé afin que je sois élevé sur la croix ; et qu’après avoir été élevé sur la croix, j’attire tous les hommes à moi [...] » (3 Néphi 27:14). Dans son épître aux Ephésiens, Paul a indiqué : « Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église et s’est livré lui-même pour elle ».

En fait, la solution est incluse, comme toujours, dans les alliances. Dans le serment et l’alliance de la prêtrise (D&A 84 : 33-39), le Seigneur promet qu’à ceux qui reçoivent, honorent et magnifient la prêtrise (mode d’emploi D&A 121), « tout ce que le Père a sera donné ». Aucune raison de convoiter quoi que ce soit. D’ailleurs, les derniers versets de la section 121 promettent également qu’en jouant le jeu et en suivant l’exemple du Christ, que « nous aimons, car il nous a aimés le premier » (1 Jean 4 : 19), que notre « domination sera une domination éternelle et, sans moyen de contrainte, elle affluera pour toujours et à jamais. » En d’autres termes, c’est par l’amour véritable que nous aurons appris à donner que nous le recevrons en retour. « Car l’intelligence s’attache à l’intelligence, la sagesse reçoit la sagesse, la vérité embrasse la vérité, la vertu aime la vertu, la lumière s’attache à la lumière, la miséricorde a compassion de la miséricorde [...] » (D&A 88:40).


En résumé, il s’agit de nous construire nous-même, de nous sanctifier pour gagner en assurance, plutôt que de suivre une spirale infernale dans laquelle l’insécurité mène à la jalousie qui à son tour créé davantage d’insécurité, puisque Moroni nous dit que « si vous n’avez pas l’espérance, vous devez nécessairement être dans le désespoir, et le désespoir vient de l’iniquité » (Moroni 10:22).

Dans le verset suivant, il rapporte les paroles du Christ : « Si vous avez la foi, vous pouvez faire tout ce qui m’est utile. » Cherchons donc à nous édifier plutôt que de chercher à détruire les autres, et en particulier ceux que nous prétendons aimer. Car enfin, « la charité...ne soupçonne pas le mal ».



CONCLUSION :


Ainsi, le chemin des alliances décline le perfectionnement des personnes et des familles en engagements successifs et progressifs.

L’Église, sa doctrine, ses dirigeants, ses membres, enseignent un modèle idéal, vers lequel nous nous efforçons de tendre. En effet, Dieu par son autorité révèle la vérité, révèle sa volonté, et son plan pour Ses enfants. Il nous faut ajuster nos attentes, et notre culpabilité, entre d’un côté la réalité des promesses du Seigneur, de son pouvoir et de sa grâce, car il est puissant à sauver, et à travers Lui nous pouvons espérer le pardon, la rédemption et le succès dans l’établissement du royaume, y compris dans nos foyers ; et d’un autre côté la réalité de notre nature déchue et le fait que notre foi et notre conversion sont l’objet de toute une vie d’efforts délibérés pour nous relever et pour aller plus loin, une vie passée à nous repentir, non en étant frustrés de ne pas être arrivés au bout, mais en étant remplis de joie et d’espérance parce que nous comprenons que le plan de salut, c’est le sacrifice de notre Sauveur. Nous ne pouvions pas y arriver seuls. Il est donc vain d’essayer d’y arriver seuls. « La charité est patiente... », et « la foi produit la patience... » enseignent les Ecritures. Ne nous lassons pas de bien faire, mais aussi ne nous lassons pas de nous repentir ! Remplissons notre esprit de la vision de l’idéal que nous voulons atteindre, reconnaissons les progrès réalisés et ayons confiance que Dieu nous aime et qu’il se réjouit de nos efforts, et qu’il est capable de nous changer, si c’est ce que nous voulons vraiment, profondément, au point de renoncer à nos voies et à nos mauvaises habitudes.


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Pour le dire plus simplement, il est normal de ne pas y arriver parfaitement tout de suite, et il ne faut donc pas nous décourager à cause de nos échecs, mais en même temps nous ne pouvons pas être complaisants en jetant la faute sur notre faiblesse mortelle et déchue, puisque justement le Christ est venu nous racheter de nos péchés pour que nous puissions grandir. Oui, nous sommes incapables. Mais justement, c’est en Sa capacité que nous croyons, pas la nôtre. Y croyons-nous ? C’est l’épreuve de la foi. Si nous croyons, nous nous efforcerons d’inviter son pouvoir chez nous et en nous. Si nous n’y croyons « pas suffisamment », alors nous devons fortifier notre foi en suivant les invitations du prophète données lors de la conférence générale d’avril 2021.




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