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Ministère: partie 1: l'instruction au foyer

  • Morinehtar
  • 8 sept. 2024
  • 3 min de lecture

Ah, le service pastoral. Comme l'a fait remarquer Elder Holland:


Des forêts entières ont été sacrifiées pour fournir le papier nécessaire à son organisation et ensuite à sa réorganisation. Un millier de discours de motivation ont été prononcés pour tenter de l’encourager. Ce sujet a provoqué des montagnes de culpabilité dont aucune cordée freudienne ne pourrait jamais venir à bout. Représentants auprès de l'Eglise, octobre 2016

Comme les scribes du Nouveau Testament, nous pouvons être aveuglés par nos traditions, et il nous faut de la souplesse pour suivre la révélation continue.


Pourtant, il y a du sens derrière les choses: les traditions viennent des habitudes, les habitudes viennent des pratiques, les pratiques suivent des organisations et des modèles, qui viennent de la doctrine, des principes et de l'inspiration.

On a suffisamment d'étapes pour jouer au téléphone chinois, ou téléphone arabe, et ouvrir la voie à l'apostasie, à la fois par confusion et lenteur d'évolution.


D'où l'importance de la révélation en continu, et d'un flot constant d'enseignements inspirés, et d'où la bénédiction, dans une église mondiale, de la rapidité relative de la communication et de l'accès à ladite révélation. Reste la rigidité des réceptacles, pour toutes sortes de raisons. Ma femme vous dira que dans le genre gaulois réfractaire au changement, je ne suis pas en reste.


Ce qu'on appelait "instruction au foyer" relevait du devoir de l'office d'instructeur dans la prêtrise d'Aaron de "veiller sur les membres, d'être avec eux et de les fortifier"(D&A 20:53). Ce qui s'est longtemps traduit par une organisation institutionnelle de visites mensuelles avec un message. J'ajouterais que bien avant l'avènement du "service pastoral", l'instruction au foyer était enseignée de manière à s'adapter aux besoins des foyers, à ne pas être mécanique, et quand il m'a "formé", mon père préférait toujours les visites "actives", où l'on rendait service. Il n'empêche que c'était un devoir de la prêtrise, et que la prêtrise, d'après le cinquième article de foi, est "l'autorité de prêcher l'évangile et d'en administrer les ordonnances". Ce qui veut dire qu'à un moment donné, il doit quand même y avoir une dimension spirituelle. Ammon a servi le roi Lamoni temporellement, ce qui a préparé la voie à un service spirituel.


Moi, le Seigneur, je vous pose donc cette question : À quoi avez-vous été ordonnés ? À prêcher mon Évangile par l'Esprit oui, par le Consolateur qui a été envoyé pour enseigner la vérité. D&A 50:13-14

Et si "prêcher l'Evangile" l'oeil fixé sur la gloire de Dieu signifie rechercher le salut et l'exaltation des enfants de Dieu, le faire "par le Consolateur" implique de le faire en bonne intelligence, dans une logique de coopération, et non pas de coercition .


L'épouse de mon premier président de mission nous avait raconté que quand elle était enfant, sa famille était inactive dans l'église. Un jour, un frère âgé est apparu à la porte, a dit qu'il était leur instructeur au foyer, que plusieurs enfants avaient plus de huit ans et qu'il fallait les baptiser. Ils ont été baptisé et ont continué à vivre hors de l'Église. Elle s'est convertie plus tard, jeune adulte.


Si Dieu se sert aussi de nos erreurs pour faire avancer son oeuvre, la foi ne peut pas être exercée sans libre arbitre...


La plus belle définition de l'instruction au foyer que j'ai entendue a été donnée par Dieter F. Uchdorf :


Dans une main, nous avons une fiole d’huile consacrée pour bénir les malades ; dans l’autre, nous avons un pain pour nourrir les affamés, dans le cœur nous portons la parole paisible de Dieu qui guérit l’âme meurtrie. Dieter F. Uchdorf, Quatre titres, avril 2013

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